Berserk fête ses 20 ans

Citation :

Du coup, je te relance Gruic pour avoir un avis un peu plus avancé (si tu as eu le temps) à propos de ce jeu.

J'attendais de finir le mode Eclipse pour te répondre. Sans le faire à 100% mais au moins avoir clear le centième étage...

Premier essai, je meurs au 99. Deuxième essai, à trop vouloir économiser mes items pour la suite et en comptant sur le heal des quêtes d'escorte, je meurs bêtement à l'étage 92 ou 93 à quelques secondes de le recevoir (alors que j'avais rien dépensé).

Du coup, je n'ai toujours pas tombé Femto et je suis un peu vexé
Je suis vraiment nul avec ce genre de jeux c'est terrible.

C'est un jeu sympas mais pas un chef d'oeuvre. Tu peux passer de cut scenes dégueulasses en plans et personnages fixes à des scènes bien plus travaillées et chouettement réalisées (la rencontre entre le Faucon et Zodd est ouf). Tu peux te retrouver à affronter 1000 bandits ayant tous les même sprite verts tout moche et enchaîner directement avec un combat de boss très bien pensé et équilibré...

Le tout est donc très mouvementé et manque cruellement de la qualité régulière du titre d'origine. Maintenant j'ai passé un bien meilleur moment que ce que la première heure de jeu ne laissait filtrer.

Si je dois retenir un point fort du jeu, ce sera sa capacité à offrir une réalité aux mouvements dynamiques qui résultent du port de l'armure du Berserker.

Une bonne année pour Berserk
Alors que les cut scenes appelées honteusement animes se succèdent en épisodes, on a de vrais bonnes nouvelles concernant Berserk. Et grâce aux copains japonais qui poursuivent leurs envois de colis qui font plaisir, cette fois on fait un tour des news en images.

Tout d'abord, la prépublication a repris le mois dernier dans l'habituel Young Animal. Cette dernière atteint ainsi le moment du récit que tous les lecteurs attendent depuis que le monde est monde (ou pas loin). Il n'est pas exagéré de dire qu'une partie massive de l'oeuvre se joue avec l'ouverture de ce chapitre 348 qui, ne mâchons pas nos mots, frôle le chef d'oeuvre. Du très grand Miura, maîtrisé, pour ce chapitre clef.


Une femme a moitié à poil au bout de la Dragon Slayer... c'est bon, on sait que c'est le Young Animal.

Spoiler:

Le magasine offrait pour l'occasion une version grand format des chapitres du tome 22 opposant Griffith puis Zodd à Guts, histoire de remettre le lecteur dans le bain ou de lui donner envie de pleurer en comparant aux épisodes. Pour nous, c'est la chance d'avoir du Berserk au format in-4 :



Le chapitre 349 est imminent et les premiers spoilers sont déjà disponibles sur la toile.

Dans la suite logique, la sortie du tome 39 est à nos portes et la date officielle a été rendue publique : il sortira au Japon le 23 juin.

Enfin, un roman tiré de l'univers du manga sortira à la même période. Scénarisé par Miura et Fukami, il pourrait se centrer sur le personnage de Grunbeld au vu de son titre : Berserk: Honō Ryū no Kishi.
L'aura émanant de l'oeuvre revêt tellement les éclats des romans de Fantasy des années 80 qu'il est étonnant qu'il ait fallu attendre si longtemps pour en voir enfin paraître. Et en parlant de cette fameuse aura :

Berserk TCG
J'ai eu l'occasion de mettre la main sur quelques Co et Unco du TCG Berserk particulièrement méconnu en dehors du Japon (jamais sorti ailleurs). Ce dernier a vécu de 2003 à 2005. On y retrouve les illustrations/peintures de Miura qui servaient notamment pour les dos du second plat des tomes reliés, mais aussi les cartes téléphoniques, posters etc. Certaines illustrations du manga ont également été mises en couleurs pour l'occasion, à l'instar de Slayers FIGHT. Pour nous qui n'avons que les mangas et le artbook, c'est un moyen intéressant de compléter sa collection d'illustrations du maître. Le point le plus qualitatif de ce jeu étant le ton mate des cartes, rappelant sans pareil l'imagerie de la sphère rôliste des années 80. En voici quelques unes :







Avé Femto !

edit : et le chapitre suivant figurera dans le prochain Young Animal de mai. Ca fait au moins 3 chapitres pré-publiés à la suite. Elle est pas belle la vie ?

Visuel pour le roman (confirmant le protagoniste) :

http://natalie.mu/comic/gallery/show/news_id/230701/image_id/766831

Et pour le tome 39 :

http://natalie.mu/comic/gallery/show/news_id/230701/image_id/766833

Quand je vois la qualité des bandeaux, lettrines et reliquat de culs-de-lampe ornant les contours du premier plat, je pleure des larmes de sang en réalisant qu'une fois de plus l'édition française risque de les retirer.

Bon un peu de retard sur ce topic ! Mais l'avantage d'un forum c'est que rien ne presse jamais (ou presque) !

Pour le jeu, merci de ton retour complet. Je pense donc que je me laisserai tenter lorsque le prix sera plus abordable vu la qualité du titre.
A moins qu'on se retrouve dans le schéma trop classique du jeu Otaku à faible tirage qui va voir son tarif exploser plus qu'autre chose. On verra bien.

Citation :

Alors que les cut scenes appelées honteusement animes se succèdent en épisodes

J'ai même pas regardé un épisode. Pourtant je suis du genre à avoir la curiosité malsaine. Mais depuis le film qui m'a bien déçu, j'ai vraiment pas envie de me massacrer Berserk davantage.

Citation :

Il n'est pas exagéré de dire qu'une partie massive de l'oeuvre se joue avec l'ouverture de ce chapitre 348 qui, ne mâchons pas nos mots, frôle le chef d'oeuvre. Du très grand Miura, maîtrisé, pour ce chapitre clef.

Et ça fait du bien de lire ça !
Il faut donc espérer que cette partie tant attendue était mûrie depuis longue date.
J'aime le travail de Miura sauf qu'on sentait un peu trop qu'il avait tendance à sortie du sentier de son histoire pour se faire plaisir ces dernières années. Mais au demeurant, si cette partie tient ses promesses, je pense qu'il sera plus aisé de lui pardonner.

Citation :

Berserk TCG

C'est quand même assez étrange comme choix de produit dérivé. Le public moyen de Berserk est relativement âgé et plus forcément attiré par des cartes à collectionner.
A moins que comme tu le soulignes, c'est pour faire écho à une certaine époque et donc jouer sur la fibre nostalgique.
En tout cas le rendu et superbe de sobriété et d'élégance. En comparaison, les Fight avec leur couleurs pastels façon playskool font TCG pour gosses.
Est-ce qu'il y aurait moyen de voir le dos ? Ça a toujours été pour moi un élément essentiel dans ce genre de produit !

Citation :

Quand je vois la qualité des bandeaux, lettrines et reliquat de culs-de-lampe ornant les contours du premier plat, je pleure des larmes de sang en réalisant qu'une fois de plus l'édition française risque de les retirer.

C'est vrai que c'est dommage mais pourquoi ne pas leur demander directement ?
Glénat a souvent une partie Q/R dans ses newsletters et si tu poses la question je ne serai pas surpris qu'ils te réponde (ils l'ont déjà fait pour moi).
Sachant que la majorité des comm' sont cantonnés à "vous avez fait une erreur de trad' " ou encore "Allez vous réimprimer tel volume ?", une question un peu plus pertinente pourrait les intéresser.

Est-ce que c'est un souci de droits (comme pour les arrières plans des covers de Metantei Conan) ? Ou un choix de l'éditeur ? Je serai curieux de savoir.

En tout cas on est peut-être face à l'une des couverture les plus "chaleureuse" jamais faite. C'est très étrange comme ressenti.

Citation :

J'ai même pas regardé un épisode. Pourtant je suis du genre à avoir la curiosité malsaine. Mais depuis le film qui m'a bien déçu, j'ai vraiment pas envie de me massacrer Berserk davantage.

Un épisode entier tu veux dire ? De la première à la dernière minute ? C'est vraiment chaud. Moi je n'ai pas le niveau. Mon record c'est 3 minutes je crois. Pour te donner une idée, les films sont des chefs d’œuvres à côté. Ouais, c'est rude.

Citation :

Est-ce qu'il y aurait moyen de voir le dos ?

Bien sur, mais rien d’exceptionnel. Disons cohérent :

Citation :

C'est vrai que c'est dommage mais pourquoi ne pas leur demander directement ?

Je suis allé voir, mais par mail ils ne répondent que pour les professionnels. Pour les particuliers il faut s'inscrire au forum et ils répondent en groupé une fois par mois. C'est peu intuitif.

Citation :

En tout cas on est peut-être face à l'une des couverture les plus "chaleureuse" jamais faite. C'est très étrange comme ressenti.

On sait que l'Europe est l'inspiration principale de Miura et que l'Age d'Or revisite la guerre de 100 ans. Les colons européens prenaient la mer juste après. Je ne peux qu'y voir une retranscription de la magie et des merveilles de l'inconnu dépeintes par les marins qui découvraient les côtes américaines pour la première fois. Une allégorie rondement menée et illustrée.

Citation :

Ouais, c'est rude.

Très rude en effet !
Bah pour le "lol" je vais tenter l'expérience ! On verra si j'arrive à battre ton record !

Citation :

Bien sur, mais rien d’exceptionnel. Disons cohérent :

C'est pas mal mais le "Konami" mal intégré gâche le truc. Pareil pour le "Berserk en bas". autant avoir le nom de la franchise écrit ne me dérange pas, mais ce choix de symétrie fait encore plus ressortie les logos... en pas top.
Dommage ! Je trouve le choix du fond assez élégant.

Citation :

Je suis allé voir, mais par mail ils ne répondent que pour les professionnels. Pour les particuliers il faut s'inscrire au forum et ils répondent en groupé une fois par mois. C'est peu intuitif.

Yep. Je dois encore avoir mon compte actif vu que je reçois les alertes nouveautés. Si tu veux je peux le faire.
Par contre je n'ai pas vraiment comparé les covers Berserk depuis longtemps. Tu supposes qu'ils vont changer le tout parce-que c'est Glénat ? Ou est-ce qu'il y a déjà eu des antécédents dans la série qui te le font penser ? Histoire que je sache bien ce que je demande !

Citation :

Une allégorie rondement menée et illustrée.

Effectivement. Je n'avais pas poussé le parallèle jusque là, mais maintenant que tu le dis c'est assez flagrant.
Bon bah... On en parle quand il sort !... Dans deux ans.

Citation :

Yep. Je dois encore avoir mon compte actif vu que je reçois les alertes nouveautés. Si tu veux je peux le faire.
Par contre je n'ai pas vraiment comparé les covers Berserk depuis longtemps. Tu supposes qu'ils vont changer le tout parce-que c'est Glénat ? Ou est-ce qu'il y a déjà eu des antécédents dans la série qui te le font penser ? Histoire que je sache bien ce que je demande !

Ce serait en effet intéressant. Moi la version que je connais, c'est celle de Jet Comics. J'en ai 3 en VO à la maison et c'est de cette version qu'est adaptée nos tomes français. Assez fidèlement.

Mais il existe une édition avec maintenant écrit Young Animal Comics en haut à droite, avec les fameux bandeaux :

https://www.reddit.com/r/Berserk/comments/4ohthq/what_happened_to_jets_comics/

Certes c'est chargé. Moi j'aime bien. Mais les goûts et les couleurs mis de côté, il serait intéressant de savoir pourquoi Glénat ne se sert pas des bandeaux. Une question de cohérence par rapport aux anciens volumes ?

Citation :

Bon bah... On en parle quand il sort !... Dans deux ans.

Quand il y a hausse des prix des mangas, c'est en janvier. Donc il est très raisonnable d'estimer la version française pour janvier 2018. En outre, je pense que les événements actuels se poursuivront dans le tome 40, qui apportera une véritable conclusion et potentiellement un nouveau départ. Si Miura poursuit dans sa lancée, l'arc Elf Elm tel qu'on se le représente prendra fin en France en janvier 2019.

Après pas mal d'exploration sur le forum de Glénat (et la redecouverte de mon compte), j'ai déterré deux topics qui en parlait :

http://www.glenatmanga.com/forum/berserk-38-129_9798_1.html

et

http://www.glenatmanga.com/forum/tome-38-et-reedition-131_9798_1.html

Donc on peut en déduire que Glénat a gardé le design actuel pour un souci de cohérence et songe à une réédition complète avec les nouvelles jaquettes.
Mais tout ça date d'il y a 9 mois environs et entre temps le volume 1 a bien eu le droit à ressortir avec une nouvelle jaquette en Janvier. Mais seule l'illustration était neuve. La maquette restait la même qu'avant.

Du coup on est pas plus avancés ! Je vais peut-être leur poser la question directement vu que j'ai retrouvé mes logs. On verra bien si j'ai la joie d'une réponse ou pas.

Edit : message posté ! Plus qu'à attendre. Mais bon c'est Berserk, on sait faire.

Citation :

Du coup on est pas plus avancés !

Si, ça aide. Merci d'avoir pris le temps.

Citation :

Mon record c'est 3 minutes je crois.

5mn15, générique inclue (qui était la meilleure partie).
C'est juste pas possible. C'est dégueulasse tant ça ressemble à une cinématique gamecube avec un sale filtre photoshop pour faire effet "crayon".
Et les vieux riff hard rock pour faire badass... nan mais sérieux.

J'ai voulu faire mon malin, j'ai été puni. C'est le pire truc Berserk à ce jour, sans concurrence.

chevaliershakka a écrit:

Citation :

Mon record c'est 3 minutes je crois.

5mn15, générique inclue (qui était la meilleure partie).
C'est juste pas possible. C'est dégueulasse tant ça ressemble à une cinématique gamecube avec un sale filtre photoshop pour faire effet "crayon".
Et les vieux riff hard rock pour faire badass... nan mais sérieux.

J'ai voulu faire mon malin, j'ai été puni. C'est le pire truc Berserk à ce jour, sans concurrence.

Bravo. Je salue ton courage.

A côté de ça, les retours sur le chapitre de ce mois-ci sont excellents. Heureusement que l'original fait toujours vibrer.

Berserk Guide Book

C'était génial. Rien que pour la couverture ça valait le coup. Les illustrations intérieures sont connues de longue date au Japon, mais par différents supports obscurs pour les francophones. Ce Guide Book permet d'en synthétiser une partie et c'est génial.

Les rough sont une mine d'or, l'interview de Miura géniale, riche et variée... je ne suis jamais bien fan des Guide Book, que je trouve souvent useless, mais comme de coutume avec Berserk c'est différent.

Vivement janvier, avec plein de sorties manga attendues, Berserk 39 en tête.

Côté prépublication, un nouveau chapitre paraîtra juste avant noël, nous rapprochant inéluctablement de la potentielle conclusion de la quête autour de vous savez qui.

Berserk a vraiment la pêche en ce moment.

Ah ! Content d'avoir un retour dessus.

Je l'ai vu en rayon mais j'avoue l'avoir juste survolé et ne pas avoir été attiré plus que ça. Un peu marre d'acheter des guide books à l'intérêt plus que discutable. La plupart du temps ça surfe juste sur une licence qui n'a finalement pas besoin de ce genre d'ouvrage, ou alors qui n'ont aucun réel valeurs ajoutée.

Du coup, je pense revenir sur ma première impression et me le procurer.

Citation :

Vivement janvier, avec plein de sorties manga attendues, Berserk 39 en tête.

Yep ! Autant le précédent tome m'avait conquis, autant je restais sur ma faim quant à l'avancée de certains éléments de l'histoire.

Citation :

Bon bah... On en parle quand il sort !... Dans deux ans.

Berserk 39
Tout d'abord, concernant nos interrogations précédentes, la jaquette française est la version classique, sans les bandeaux autour.

L'ouvrage ne contient que 8 chapitres, soit un de moins que les autres tomes retraçant la période Fantasia, elle-même amputée d'un chapitre par rapport  à la période précédente. Plus que jamais, un chapitre de Berserk est devenu un produit rare.

Niveau contenu, Berserk 39 est sans concession. De la même manière que Miura s'était déjà rendu tantôt jusqu'aux limites du gore et du trash, il va cette fois aux limites presque opposées, poussant au paroxysme le degré féerique de son nouvel arc. Après le medieval et la dark fantasy, après l'Heroic Fantasy, Berserk 39 confirme que l'arc Fantasia est celui de la féerie. Un bon moyen pour l'auteur de poursuivre son allégorie de l'occident historique en opposant les pestes et fléaux européens aux 1000 et une merveilles des futurs empires coloniaux. En outre, à ce stade de l'histoire, en pleine île magique, territoire des elfes où tout est possible, c'est maintenant ou jamais.

Un regret toutefois, Miura est arrivé à un stade ou l'évolution de son dessin ne s’harmonise plus d'une illustration sur l'autre. On obtient ainsi tantôt des visages extrêmement réalistes, tantôt des visages aux yeux énormes dans la plus pure tradition des stéréotypes des mangas japonais. Tantôt des décors magnifiques rappelant qui c'est le papa, tantôt des décors à l'apparence presque froide et numérique.

C'est troublant. Espérons qu'il parviendra à mieux encadrer l'évolution de son trait à l'avenir. Car si un auteur doit naturellement évoluer, Miura a su nous prouver par le passé qu'il pouvait le faire en faisant preuve de plus d'attention, donnant une illusion de continuité. Et c'est bien dommage de noter cette faiblesse venant d'un manga d'une telle qualité visuelle, car le reste est somptueux.

Niveau histoire, comme prévu, après des années et des années, nous sommes à presque rien de clore cette immense épopée et la quête majeure de Guts. Nous sommes à un cheveu d'obtenir une complétion pour Berserk ! Une première fin potentiellement heureuse. POTENTIELLEMENT. Tout laisse à croire que cela arrivera dans le prochain tome. Le tome 40 sera donc le bout de la route. A voir s'il servira également de tremplin pour préparer et amorcer la dernière longue partie du récit ou si ce sera le travail du tome 41. L'un dans l'autre, l'attente sera rude.

A la vue de certains événements et d'une actualité qui risque de bousculer pas mal le rythme du forum, je me dépêche de poster mon avis sur ce tome de Berserk, bien que je pense que le débat ne va pas se concentrer ici !
Pour le dire autrement, on avait tendance à se concentrer sur le bas du forum. Ça risque de s'inverser (Lina ? ... )

En définitive -et pour faire court- c'était un bon tome.
Nous sommes focalisés sur le pays des fées et c'est tant mieux ! Pas d'allers-retours, de flash-back ou d'histoire annexe. On est là pour rencontrer le roi des fées et rendre la raison à Casca et c'est de cela que traite ce volume 39 ! En soi c'est une crainte que j'avais qui s'est vite évaporée.
Pourtant, bigre que les occasions ne manquaient pas avec l'apparition de ouatmilles personnages qui auraient pu tenté l'auteur de s'attarder en route. Heureusement il nous a epargné.

Alors certes la narration prend son temps et au final on ne plonge dans le vif du sujet qu'au 3/4 du tome révolu, mais je pense que c'était volontaire tant le sentiment d'impatience du lecteur est clairement retranscrit à travers Guts.
Lui aussi voudrait que ça aille plus vite et qu'on aille droit au but. Mais lorsqu'on arrive dans une contrée inconnue pour demander une faveur, on apprend la patience et la diplomatie.
Et l'inspiration de Miura est telle que ça ne m'a finalement pas déplu. Autant je suis parfois insensible aux références sur lesquels il s'appuie, autant là j'étais assez émerveillé comme un enfant sur la découverte du pays des fées.
La séquence ou Guts prend un verre avec ses nouveaux compagnons et se livre un peu... Ça a fait résonner une mélodie ressemblante à celle qu'on jouait du temps de l'age d'or. Très agréable.

Quant à la dernière partie... bah voila ! On y est enfin ! Avec toutes les questions que cette entreprise pose (est-ce vraiment le bon choix ? Vont-elles aller jusqu'au bout du voyage ? Etc...) et le suspens va en grandissant.
Pour l'exprimer simplement : je veux ce putain de tome 40 !!
C'est bête à dire, mais bien que j'accueille toujours un nouveau volume de Berserk avec bonheur, l'achetant dès qu'il est disponible, ça fait bien longtemps que j'ai réussi à cultiver ma patience. Ayant bien conscience que la route était encore longue et que le tome suivant n'arriverait pas au moment tant attendu. Sauf que là, ils sont arrivés à destination.

Bien sûr, un petit mot sur le graphisme. C'est le seul point noir ce 39ème tome.
Après, ça fait personnellement un petit moment que je trouvais le mélange SD/réaliste trop envahissant et agaçant. Mais là j'admets que ça frôle le mauvais goût. Je m'en serai bien passé pour Danan par exemple. Bientôt Guts va finir par y passer aussi. J'en frissonne de peur.
Miura a toujours adapté son style aux périodes de son récit, c'est un fait. Mais là on dirait qu'il l'adapte à chaque cases. Voir parfois dans la même case. C'est carrément anarchique. On a le sentiment que Puck et Ivalera sont des calques rajoutés par-dessus des dessins beaucoup plus fins. C'est très désagréable à l’œil. Comme un mélange de cell-shading et de 2D. Miura inspiré par ses adaptations filmiques ? Ça fait rêver...

Néanmoins à part cet aspect légèrement désagréable, je reste plus que ravi de ma lecture. Deux tomes d'affilée que Berserk m'emballe pleinement.
Vivement la suite !

Glénat a -semblerait-il- confirmé la sortie prochaine du roman Berserk -Honô Ryu no Kishi- écrit par le scénariste de la dernière adaptation animée.

Ayant déjà une grille de lecture plus que surchargée, je ne sais pas encore si j'arriverai à le caler. Et je ne sais pas non plus si Miura a vraiment supervisé le truc ou si il a fait son Toriyama.
Quant à la qualité de l'auteur, je ne jugerai de rien. Certes la série est hideuse, mais c'est avant-tout un rejet esthétique que j'ai fait. Je n'ai pas assez vu le matériel pour juger de la qualité d'écriture du truc. Donc je ne jetterai pas immédiatement l’opprobre sur le bougre.

Cool.

Je le lirai. A mon avis ce sera un petit roman qui se termine en une soirée.

Si c'est le cas je pense que je me laisserai tenter rapidement.
Sinon je le prendrai (Berserk oblige), mais j'attendrai ton retour avant de me plonger dedans.

Le voila. Attendu comme le loup blanc, il débarque fin du mois au Japon :

Incroyable interview de Miura publiée épisodiquement sur les réseaux de Glénat cette semaine. La partie d'aujourd'hui est poignante :

[INTERVIEW] — Nous en sommes au tome 40 de Berserk. C’est une série qui commence à être longue. Comment vivez-vous une telle longévité et quels ont été les principaux changements entre le début de la série et maintenant ?

KENTARO MIURA : Comment je vis la longévité de la série ? Disons que je prie pour réussir à la finir de mon vivant !

— Les fans aussi, je pense !

KENTARO MIURA : Prenez soin de vous ! Moi aussi, je prends soin de moi. Le principal changement est là. À l’époque où j’ai débuté la série, je m’occupais moins de sa fin que de raconter une histoire qui, de toute façon, se terminerait tôt ou tard ; mais aujourd’hui où j’ai pris conscience que la vie n’est pas éternelle, c’est en prenant soin de ma santé que je tente de boucler la série.
Pour ce qui est de la méthode et du rythme de travail, le principal changement est que je suis devenu plus lent. Vous savez, j’ai l’impression d’être dans un vaisseau spatial qui fonce vers un trou noir, et à mesure qu’il s’en approche, l’écoulement du temps est modifié. Quand je travaille sur le manga, je n’ai pas la sensation que le temps s’écoule différemment et pourtant, il file en un éclair ! Comme si je faisais du surplace.

— Votre quantité de travail par page a-t-elle évoluée ?

KENTARO MIURA : Avec le temps, j’ai porté de plus en plus d’attention aux détails, limite trop. Ces derniers temps, par contre, j’essaie de rendre mon dessin plus lisible.

Sa lucidité fait plaisir à lire.

Lui qui à l'époque voyait son épopée comme celle de Guin Saga - soit extrêmement longue - je suis content qu'il commence à songer à la fin.
Je ne nourrie déjà plus aucun espoir dans Hagiwara et mon autre titre fétiche de Fantasy Japonaise Bastard!!, donc j'aimerai au moins que le manga de Miura arrive à bon port, ou en tout cas arrive quelque part.
Après, la qualité de la fin en soi m'importe peu. Le voyage aura été de toute façon fantastique. Par contre je veux une fin.

Et je suis plus qu'en accord avec la vision de son dessin. Il y a un aspect étouffant désormais dans ses planches qui gâcherait presque la lecture. Parfois c'est superbe ! Parfois c'est trop fouillis. Revenir à quelque chose qui respire un peu plus serait une bonne chose.
Encore que c'est pas ce que m'ennuie le plus. Au fond j'ai surtout envie de dire : moins d'Isidro et de Puck S.D et ce sera tout bon.

Plus que quelques jours ! Même si j'ai déjà eu le temps de pester en lisant les scans. Haha !

Berserk tome 40

On va commencer par la fin : pour moi le meilleur de Berserk est derrière.
Maintenant si vous continuez à lire ces lignes, à vos risques !

Jusqu'à présent j'essayais de cerner où Miura souhaitait nous emmener. Je n'appréciais clairement plus le voyage comme jadis, mais j'avais espoir que le rivage suivant serait plus à mon goût. Et puis, mes yeux restaient admiratifs devant le trait superbe du monsieur.
Et comme je le répète souvent : si Berserk n'est plus un grand titre de Dark Fantasy, il reste un excellent manga d'Heroic Fantasy. Probablement le meilleur à ce jour.
... sauf que cette rengaine, j'ai plus l'impression de me la chanter pour m'auto-persuader ces derniers temps.

Voici alors ce tome 40 ! Ô combien important pour la suite du manga ! Et attendu au tournant sur de nomb... oui bon j'avais déjà survolé les scans. Dans un sens je pensais que ça me permettrait de digérer la déception, pourtant Miura a réussi à me faire soupirer.
J'ai soupiré en lisant Berserk... bon sang.

Donc... M. Pain d'épice fout des patates à des bites géantes; Farnèse invoque Serpico car il séchait sur la corde à linge; Schierke sort des Deus ex Machina de sa besace et atteint le checkpoint à temps pour les recharger avant le dernier stage; Guts le chien enfile la Myth Clo... l'armure du Berserk (je hais cette foutue armure) tout ça pour... que Casca se cosplay en Zelda.
On conclura sur un magnifique cliffhanger dont, je suis sûr, Miura était très fier.
Entre ça et les blagues toujours aussi mal écrites ("tu as réveillée le boss final !"), ça faisait beaucoup... trop... pour un manga toujours plus famélique.
Miura a définitivement oublié ce qu'est la subtilité. Reste son dessin absolument parfait et heureusement moins pollué par des tronches S.D qui finissent par m'insupporter au plus haut point.

Au final je ne sais quoi penser de ce voyage dans les méandres de Casca, qui à mon goût manquait cruellement de finesse et qui ne semblait qu'être une tentative de capitaliser (encore) sur le moment le plus marquant de son Manga.

Je retiendrai finalement plus les chapitres avec Griffith qui, contre toute attente, furent ceux qui m'ont le plus accroché.

On verra si la dernière pause aura ressourcé notre mangaka. J'aimerai le croire.

Honnêtement, c'est uniquement le cliffhanger là ou une première conclusion s'imposait qui me rend amer. Pour le reste j'ai trouvé ça très bon.

Citation :

si Berserk n'est plus un grand titre de Dark Fantasy, il reste un excellent manga d'Heroic Fantasy.

Le titre ne fonctionne pas vraiment comme ça. Miura s'est lancé pour défi de faire traverser tous les grands styles à son personnage. L'intro est l’exception qui confirme la règle puisque la Dark Fantasy est traversée 2 fois par Guts. Mais sinon, nous avons bien Medieval, Dark Fantasy, Heroic Fantasy, Féérie et potentiellement psychédélisme. Que ce choix soit regrettable ou non, l'évolution est cohérente. J'ai plus de mal avec l'évolution graphique qui va avec, notamment le passage au numérique, mais ma passion n'en souffre pas davantage avec ce tome que les 18 précédents.

Preuve absolue le roman Berserk: le chevalier du dragon des flammes, se déroulant dans le passé et épousant parfaitement les anciens codes de Berserk. Donc Berserk peut sans problème renouer avec ses anciens codes dès que besoin.

C'est vraiment cette histoire de cliffhanger qui m'enquiquine, pour être poli. Et c'est un x-phile qui le dit : l'art du cliff devrait être réservé aux sagas continues, sans hiatus ni futur incertain.

A l'heure d'aujourd'hui, la seule raison que je donne à ce choix est une construction graphique parallèle à venir. Il se passerait des événements côté Griffith qui feraient échos à ceux se déroulant sur Elf Elm et aboutiraient à un chapitre se déroulant sur les 2 endroits mais mettant en scène un événement partagé.

On verra. Et c'est ce "on verra" qui est peut-être celui de trop

Mais sinon, lisez le roman sur Grunbeld. Anti fan service au possible, donc indispensable.

Citation :

Le titre ne fonctionne pas vraiment comme ça. Miura s'est lancé pour défi de faire traverser tous les grands styles à son personnage.

Je n'ai pas dit le contraire ! J'ai dit que ce fut un grand titre de Dark Fantasy et qu'en tant que titre désormais plutôt proche de l'Heroic, il restait très bon.
L'idée reste la même que j'exprimais déjà il y a quelques posts : je trouve que Miura était meilleur quand il faisait du Dark ou du Mediéval.
C'est tout à son honneur de vouloir traverser toutes les déclinaisons du genre, c'est tout à fait mon droit de trouver qu'il s'en sort mieux dans certaines que dans d'autres.
Mais là je parle uniquement du point de vue narratif ! Niveau graphique, c'est difficile de prendre le Monsieur à défaut.

Sauf que pour ma part, ça n'était même pas le souci finalement. Je l'ai dit, j'ai bien aimé les chapitres avec Griffith. En fait... tous les récents chapitres sur Fantasia m'ont étonnamment plu ! Ceux du cauchemar de Casca, étant censés renouer justement avec l'ambiance plus viscérale d'antan... mais le mélange avec les artefacts magiques et les incantations sorties (littéralement) du chapeau ne collaient pas avec le reste.
Je n'ai jamais senti Schierke ou Farnèse danger, j'attendais juste qu'elles sortent un enième item de leur sac pour défaire les obstacles.
Dans le fond, on a l'impression que cette "quête" pour rendre la raison à Casca n'était qu'une formalité.

Et la narration manque cruellement de finesse. Si j'ai pris l'exemple des golems pain d'épice et des pénis géants ce n'était pas pour la blague, mais plus pour illustrer à quel point le manga est devenu parfois une caricature de lui-même.
Oui j'ai compris pourquoi il y a des monstres à caractère phallique dans le cauchemar... mais c'est ça le problème : c'était impossible de ne pas comprendre tant c'est surligné au stabylo !
Quand je vois ça, j'ai des relents de Gigantomachia et je me demande si l'écriture de Miura ne file pas d'un mauvais coton. Et ton exemple du roman n'est qu'à demi-rassurant, puisque Miura n'en est pas l'auteur.

Maintenant... je connaissais déjà le cliff très mal bâtit de ce volume. Du coup il est possible que je partais avec un à priori sacrément négatif sur ce tome 40.
Peut-être aussi que j'ai une fatigue de Berserk. Fatigue d'attendre; fatigue de manger des hiatus et des chapitres qui sont des masturbations visuelles mais qui ne racontent rien; fatigue de ces tomes toujours plus maigres et qui n'avancent pas...
Je me dis que je devrais peut-être relire tout Berserk. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas fait et je me dis que ça me ferait peut-être du bien de réévaluer le manga dans sa continuité. Pas avec un tome par an.

Et peut-être que tu as raison ! C'est possible que si les retrouvailles avec Guts avaient été satisfaisantes, on aurait un sentiment d'un titre qui délivre enfin une de ses plus grosses promesses et j'aurai mieux apprécié la chose. Là... c'est reculer pour mieux sauter et c'est très malvenue.

Citation :

On verra. Et c'est ce "on verra" qui est peut-être celui de trop

C'est peut-être ça, en effet.

En tout cas c'est toujours agréable de lire un avis positif construit pour contrebalancer ma déception. Ça me permet de remettre certaines choses en perspective.
J'ai pris le roman de Grunbeld. On va bien voir ce qu'il vaut !

Citation :

Preuve absolue le roman Berserk: le chevalier du dragon des flammes, se déroulant dans le passé et épousant parfaitement les anciens codes de Berserk

Bah j'ai pas trouvé
Oui ça en fait des tonnes sur le sexe et la violence, si c'était à ça que tu faisais allusion. Mais Miura l'a toujours utilisé dans un but narratif et les moments "choc" avec parcimonie (en particulier le viol). Ici c'est complaisant au point d'en être ridicule. Venant de l'auteur de l'Anime de 2016, il fallait s'en douter.
Bref ! Je vais pas trop m'étendre sur ce roman ! Je ne l'ai pas aimé du tout.

Son seul intérêt fut pour moi les illustrations de Miura (que je soupçonne d'avoir faite sans prendre en compte le bouquin) toujours aussi splendides et le fait qu'il se lise vite.

Vivement le tome 41 !