[Jeu commun] Une aventure Slayers en vers et en rimes.

Oyez Oyez braves forumeux
Voici un topic ou les vers sont un jeu
Un jeu autour de Slayers, il va s'en dire
Toutes les excuses sont bonnes pour rire

Et pour commencer simplement je vous propose
Un cadavre Exquis autour de Slayers, oui j'ose !
Après avoir lu le post précédent, écrivez la suite
Allons allons, c'est facile ne prenez pas la fuite !

Tout le monde peut participer sereinement
Pas besoin d'écrire tout un roman
Un minimum de quatre vers pour poster
Ce qui donne un quatrain, vous connaissez

Libre à vous d'ajouter de la difficulté
Vous pouvez par exemple faire des Alexandrins ou compter vos pieds
Mais vous pouvez aussi ne rien faire du tout
On ne sera pas la pour jouer le grand méchant loup


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Au travers des nuages se dessinait une lune blafarde
Elle éclairait la chimère à la face batarde
Qui se frayait un chemin au travers des bois
Au royaume des ombres, l'abîme est Roi

Coupé du monde, loin de toute civilisation
Le guerrier-mage s'immobilisa et entonna son incantation
Il avait été suivi, il en dénombra six
Fous ! Que peuvent-ils contre Zelgadis ?

C'est s'opposer aux flammes, et bien tenter l'acier,
Que d'oser entraver de sa quête les pas.
Une lumière fauve, de sa main engendrée,
Vint frapper la cachette des lâches embusqués.
Un hurlement pourpré! Une fuite, et puis las!
Ils ne valaient guère plus qu'un ennui passager.
Zelgadis soupira: qu'en était-il des siens?
Aucune médecine pour en sonner la fin.
Sombre mélancolie lui étreignait le coeur,
Et la lutte obstinée qu'il livrait à sa peur:
Était-il condamné? N'y avait-il point d'espoir?
Moroses réflexions qu'engendre lune noire.
Mais il faut se reprendre! Et puis se raisonner!
L'espoir ne mourrait pas, tant qu'il y veillerait.
Il revint vers le camp, ses compagnons dormaient.

Un voix résonna: c'était la sorcière ardente:
"Ton tour de garde est fini: voici l'aube naissante."

Jeune sorcière à la crinière rougeâtre
Plus que de raison, elle aime se battre
La victuaille est sa passion
Et l'or sa motivation

Les gens la craignent plus que de raison
La tueuse de dragon, tel est son surnom
Mais Zelgadis sait que tout ceci est un leurre
Sous le masque de l'Epouvandrag se terre un coeur

Une lumière! Et sur la terre un cri! "Mon or!"
Le petit groupe épouvanté se lève, inquiet
Non par la perte, mais par la victime enragée.
Un Drag Slave est vite parti. Amie d'accord,
Mais il fallait l'admettre: propriétaire d'abord.
Zelgadis soupire: ainsi, les lâches échappés
Ne visaient pas la gloire, mais bien quelque butin.
Ils ne savaient pas qu'ils signaient leur fin.
La camarde n'a pas toujours âme complaisante,
Et, cœur sous masque ou pas, Lina non plus.
Envolée de feu furieux sur la campagne errante:
Elle ne s'apaiserait que, de leur or, repue.

La célèbre magicienne se fraye un chemin en fanfare
Recourant à des méthodes pour le moins barbares
Brûlant bois et atomisant champs
A la poursuite des voleurs mécréants

Derrière elle son petit monde, son grand univers
Un groupe au nombre variable, actuellement quatre compères
Zelgadis les connait depuis quelques temps maintenant
Des compagnons qui partagent aventures, sueurs et sang

Gourry le garde du corps, fidèle benêt
Amelia la petite princesse agitée
Sylphiel la prêtresse réservée
Tous derrière Lina, les Slayers poursuivent leur course endiablée

Une course effrénée à la poursuite des bandits
Encore un effort, le petit groupe rattrape enfin les vauriens
Quelques sortilèges, quelques coups d'épée voilà tout est fini
Lina retrouve son or, de la trace des ennemis il ne reste rien

Mais quel est donc cet étrange ouvrage ?
Une relique qui n'a plus d'age
Demeure entre les mains du corps d'un bandit
Comme s'il y tenait plus qu'à la vie

Zelgadis récupère le codex et s'aperçoit qu'un maléfice le recouvre
Utilisant un contre sort, la protection vole et le livre s'ouvre
Une chose est sur, voler Lina n'avait pas été leur premier larcin
Car aucun membre du groupe n'avait jamais vu pareil gain

Zelgadis tourne les pages et s'arrête sur une étrange citation
C'est en langage elfique qu'est écrit l'injonction
Le guerrier-mage se risque à la prononcer
Et d'un coup son environnement se mit à basculer

Le sort ondule devant leurs yeux surpris,
Le sol tremble. Amelia pousse un cri:
Du sol jaillissent des membres torturés
La terre se fend, un golem apparait.
Qu'il est grand! Et vaguement ridicule...
Terrible, singulier comme un somnambule,
Mouvements erratiques et désarticulés.
C'est un cadavre blême que la terre a craché
Bouche ouverte sur un cri inaudible...

Il penche lourdement sa tête appesantie,
Frissonne. Ses bras longs et maladroits
Errent sur le sol, cherchent une proie.
La trouve! La main trop maigre et blême
Sur Gourry le guerrier lentement se referme.
La magicienne enrage: mais comment arrêter
Cet aveugle de pierre de la terre enfanté?
La magie devant lui s'épouvante et expire
Vaine bougie qu'il souffle en un éclat de rire.

Amélia alors réfléchit un instant
Et dit une tirade le poing en avant
Et pour tous ceux qui ne voudraient pas l'écouter
C'est de la justice dont elle avait parlé

Et puis sans crier gare, elle lança un sort de
Magie blanche qui enveloppa le squelette.
Il hurla de douleur et puis fut coupé net
Par Gourry qui dit que manger un squelette est fade.

Lina, interloquée, se retourna alors
Et vit Amélia, satisfaite de son sort,
Et Gourry qui pensait qu'il allait se prendre un
Coup d'elle car il a un cerveau de lapin.

Zelgadis, que l'on n'attendait plus, intervint
Pour que s'arrêtent tous ces enfantillages
Qui n'ont eu d'autre effet que de le mettre en rage
Et même ameuter tous les mots vivants voisins.

C'était une armée de zombies
Qui débarquait devant nos amis
Ils voulaient manger de l'humain
Quand Lina décida de leur mettre des pains
Mais malgré ce courageux effort
Comment tuer ce qui est déjà mort ?

Alors Amélia, plus énervée que jamais,
Se concentra vraiment et lança Visfarank.
Qu'aucun coup de poings ou de pieds ne manque !
Et elle détruisit tous ces squelettes d'un trait.

Et Gourry se plaignit ; il ne pouvait rien faire
Ni comprendre pourquoi il fallait se taire.
Et c'est sur la tête qu'il reçut un grand coup
De poing d'une Lina complètement à bouts

Zelgadis essaya totalement en vain
De retenir son bras lorsqu'elle lança enfin
Des yeux de démone aux ennemis revenants
Et ce fut un drag slave qui punit ces méchants.

Zelgadis reprit le parchemin
Ses mans tremblaient "Damnation"
"Ne trouverais-je jamais une solution ?"
"Peut-être un jour au détour d'un chemin..."

Ses compagnons désemparés
Tentèrent d'encourager leur ami
"Vous n'êtes pas si mal ainsi !"
Dit la princesse d'un ton enjoué.

Alors que Sylphiel purifiait les environs
Lina osa poser la vraie question
Comment diable un tel parchemin d'invocation
Avait pu atterir entre les mains de tels fanfarons ?

Zelgadis détourna les yeux de la petite souveraine
Pour se méler à la conversation et en prendre les rênes
A l'époque ou il était Zel, l'homme de Rezo
Il avait visité non loin de la les ruines d'un chateau

Ce dernier avait autrefois abrité une lignée elphique
Descendue des Monts Kataart au cours d'une odyssée épique
Il était fort probable que de ce lieu provienne la page
Après tout, c'était le même langage !

"Mais que diable attendons-nous?
Rendons-nous prestement en ce lieu !
Ce sera un voyage fou
Mais si au final Zel est heureux..."

Le guerrier mage fut touché par tant de condescendance
Le remarquant Lina se ravisa soudain
"Et puis j'en profiterai pour approfondir mes connaissances !"
La petite troupe revigorée se mit en route pleine d'entrain.