Coffret Américain Slayers :
Partie 4 : Slayers Revolution Comme vous le savez, j'ai un certain attachement irrationnel en ce qui concerne les coffrets Américains de Slayers ainsi que son doublage. Et bien que je lui préférerai toujours la version Japonaise je concède volontiers avoir pris beaucoup de plaisir à regarder Slayers en Anglais. Mais ça vous le savez déjà étant-donné qu'on en a parlé en long et en large lors de ma chronique sur le coffret intégrale des trois premières saisons de chez FUNimation.
Sauf que nous passons désormais à un autre niveau. Et tandis qu'en France certains espèrent encore qu'un de nos éditeur sorte la suite de Revolution, nos voisins d'outre-Atlantique en profitent non seulement depuis bientôt un an, mais ils ont aussi fait l'acquisition des Blu-Ray. Eh oui ! Lina en HD c'est possible, même si nous reviendrons sur la légitimité de ces disques bleus.
Ainsi, j'ai fait l'acquisition de ces DVD et Blu-Ray (oui les deux) afin de ne plus être tributaire de nos éditeurs Français qui ne semblent pas si pressés de nous offrir la suite de la série. Et pour citer l'un des créateur de Black Bones : « l'animation n'a plus sa place en France. ».
Comme vous-dites mon brave ! Alors permettez moi de ne plus m'intéresser à la France et de profiter du rêve Américain ! Un pays ou Slayers Revolution-R est sorti intégralement.
Et donc, comme pour le précédent coffret, voici mon avis sur les galettes de zone 1 (A)!
En espérant que ce dossier vous plaise.
Le coffretA la différence du coffret des trois premières saisons, le DVD et le BRD de Slayers Revolution ne me faisait pas rêver plus que ça. J'avais mon édition Française que je trouvais (et que je trouve encore) très correcte et l'illustration étant la même sur la boite, je ne voyais pas ce qu'il allait apportait de plus. Donc pour le coup, je n'achetais pas cette édition pour l'objet mais pour son contenu (sous-titres et surtout doublage Anglais). Quel choc quand j'ai reçu mon colis. L'édition Américaine de Revolution-R est tout simplement superbe. Pourtant il n'y a rien de phénoménale à la base : un fourreau en carton, deux boitiers slims contenant chacun un DVD. Pas de quoi crier au génie et il n'y a rien de collector. D'ailleurs, les Américains le trouve assez simplet par rapport aux précédents (qui s'ouvraient comme des livres). Pourtant le prendre en main offre une satisfaction que je n'ai pas ressenti avec l'édition Française. Cette édition dégage un respect de l'éditeur envers son matériel et un certain savoir-faire en matière d'édition DVD qui n'existe pas dans le coffret Black Bones.
D'une, le boitier noir et les couleurs rendent bien, donnant un allure plus sérieuse comme c'était déjà le cas avec les anciens coffrets. Ensuite, chaque fourreau possède deux illustrations à l'intérieur du plus belle effet.
Quant aux boitiers slims, le choix des illustrations et le côté menu rends toujours aussi bien et sont très proche des éditions Japonaises. Aspect d'ailleurs amusant : la jaquette est réversible. Vous pouvez donc changer l'illustration si vous le désirez.
Et en ce qui concerne les sérigraphies des disques (gros point noir des anciennes saison), s'il s'agit toujours d'images tirés d'épisodes, le choix est largement plus convaincant. En fait elles sont mêmes très jolies. Cette édition justifie d'ailleurs parfaitement ce choix, vu que les illustrations « officielles » servent déjà pour les jaquettes alors que Black Bones les gâchaient un peu en les imprimant sur les disques.
Dernier point mais toujours appréciable : la partie Revo tient sur deux disques alors qu'en France il nous en faut trois. Pourquoi les éditeurs Français s'obstinent à croire qu'ils faut gonfler artificiellement le coffret ? On veut des disques pleins à craquer d'épisodes ! Pas des DVD avec un contenu rachitique.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : je suis content du coffret Français, rien que pour la simple et bonne raison qu'il est Français et qu'il a le mérite d'exister. Et regarder Revolution avec des sous-titres dans sa langue natale ça n'a pas de prix. Mais le coffret en soi n'est pas attrayant. Pour avoir d'ailleurs acheté d'autres DVD chez l'éditeur (renommé alors Black Box), j'ai constaté avec tristesse qu'il s'agit toujours des mêmes boites noires avec à peu près la même maquette pour les jaquettes. Qui plus est, une fois rangé, le coffret Français dénote tout de suite avec les saisons précédentes. Aux Etats-Unis, la série étant intégralement chez le même éditeur (mais pas les OAVs et les films) on retrouve immédiatement le même style et l'ensemble ne jure pas, même si vous avez acheté les coffrets individuels sortis en 2007.
Bref, en tant que fan de Slayers l'édition Américaine me parle plus. J'ai l'impression qu'on essaie vraiment de me donner envie d'acheter cette édition quand en France on va considérer que je l’achèterai de toute façon.
L'avantage pour la France : le coffret est désormais à un prix à la hauteur de sa valeur. Donc il n'y a plus tromperie sur la marchandise.
Mais même s'il est plus cher, je considère que le coffret de FUNimation vaut bien ses 30 dollars.
En ce qui concerne l'édition Blu-Ray : elle est évidemment bien moins sexy. Le principe et le même et les artworks sont repris donc le tout reste très soigné. Mais les tranches intérieures ont disparus et on doit se farcir ce fameux « habillage bleu » si cher à la marque. Bref, ça reste très joli (et moins cher) mais on en profite un peu moins.
Je tiens néanmoins à préciser : j'ai énormément de reproches à faire d'un point de vue technique notamment en ce qui concerne le BRD. Mais je le ferai lors de ma conclusion comme pour le premier coffret. Donc n'oubliez pas qu'en l'état, le dossier est incomplet.
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Menus et bonus :C'est la où la différence entre les deux supports commencent à se faire sentir. Pas aux niveaux bonus ou pour le coup, l'éditeur Américain n'a pas grand chose à nous offrir. On se contentera donc des habituels opening et ending sans crédit et des bandes-annonces en pagaille de l'éditeur. Il y en a sans doute plus sur le BRD, mais est-ce vraiment ce qui importe ?
La différence est bien sûr dans la présentation. Et même si on ne peut pas parler de nouveauté, on parlera de spécifité. Comme tout bon BRD qui se respecte, ceux de Slayers ont des menus naviguables sans chargement. En gros, tandis qu'une petite vidéo tourne en boucle, vous pouvez choisir votre langue, votre épisode/chapitre ou le bonus sans avoir à subir de freeze lorsque la boucle arrive à terme ou les fameux chargement entre chaque menus. Vous pouvez également faire apparaître une barre de menus durant la lecture de l'épisode sans avoir à repasser par le menu principal. Tout blu-ray le permet (sauf les mauvais) mais il est agréable d'en profiter pour du Slayers et avoir un menu interactif, avec une vidéo en fond ça en jette quand même plus que la 3D cheap de Declic ou de simples images fixes.
Bref le Blu-Ray est plus sympa à naviguer.
Néanmoins les menus du DVD ne sont pas laids pour autant. On reste dans les habituelles images fixes de l'édition précédente, mais le choix des illustrations me semble un peu plus soigné et le tout plus cohérent qu'à l'époque. Bref ça reste efficace et en plus ce n'est pas trop moche pour une fois. Et comme il est plus facile de lire un DVD zone 1 qu'un Blu-Ray zone A chez nous, je pense que le choix le plus pratique porte à préférer le DVD.
Ci-dessous les captures des menus DVD. Les menus Blu-ray viendront quand je serai techniquement équipé pour
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Le doublage :Et nous y voilà ! L'élément qui m'attirait le plus dans cette version Américaine : son doublage fait maison. Vous savez déjà ce que j'en pense de manière générale, donc vous vous doutez que j'étais plutôt impatient de voir ce qu'allait donner ces retrouvailles Américaines. Car oui : tout comme le casting Japonais, tous les doubleurs ont été rappelés afin de reprendre leurs personnages. Tous ? Quasiment tous vu que certains ajustements auront été fait. La question était donc de savoir si ces changements allaient être bénéfiques ou pas.
Mais restait aussi à savoir si les anciens doubleurs arriveraient à retrouver leur marques. Avantage pour eux : il ne s'est pas écoulé tellement de temps entre la sortie de Try et de Revolution, là ou les Seiyuus Japonais pouvaient quand même rétorquer que de l'eau avait coulé sous les points. Donc à défaut d'être mieux qu'avant on pouvait s'assurer que ce serait aussi bien, pas vrai ?
Pas du tout et c'est assez catastrophé que j'ai découvert le premier épisode de Revolution en Anglais. Rien à reprocher aux seconds couteaux tel les pirates, j'admets avoir été sidéré d'entendre la prestation de Lisa Ortiz et de Eric Stuart, les autres étaient heureusement plus rassurant mais commençons dans l'ordre voulez-vous ?
Lisa Ortiz a, pour une raison qui m'est inconnue, décidé de pousser la voix de Lina un peu plus dans les aigus. L'héroïne se voit donc affublée désormais d'une voix nasillarde et assez désagréable à l'oreille. Quant au jeu d'acteur, il ne sonne pas toujours juste. En fait on croirait plutôt entendre une imitation de Lisa Ortiz faisant Lina que la véritable comédienne. C'est perturbant et c'est plutôt décevant. A vouloir trop en faire on ne retrouve plus ce qui m'avait convaincu chez la comédienne, du coup j'avoue avoir eu une furieuse envie de repasser en Japonais pour guérir mes oreilles devenues impures.
Mais heureusement cela ne durera pas. Au bout de deux épisodes Ortiz retrouve ses marques et au passage nous on retrouve la Lina Américaine qu'on avait apprécié. On est toujours un peu plus dans l'aigu qu'à l'époque de Try, mais de manière moins forcé et avec un jeu plus convaincant. Ouf donc !
Sauf que ce soupir de soulagement, je ne l'ai jamais eu avec Eric Stuart et c'est plutôt de la frustration que j'ai fini par ressentir. La raison est simple : j'ai vérifié six fois qu'il s'agissait bien du même comédien. Eric Stuart a complètement changé son timbre de voix le rendant méconnaissable. Lui ou un autre, ce serait revenu au même. Alors peut-être qu'il forçait sa voix à l'époque et qu'il s'agit maintenant de son vrai timbre. Oui c'est bien possible tant le côté « cool » d'époque ne sonnait pas très naturel au départ. Sauf que je m'y étais fait et que j'avais même trouvé sa performance dans « Try » assez anthologique. A un seul moment on reconnaitra le doublage ! Un seul passage ou la voix sonnera comme au bon vieux temps. Ce passage qui me fera dire durant les treize épisodes « Mais bordel !!! Tu peux encore le doubler comme avant ! Alors fait le bon sang!!!!! ».
Bien sûr, la performance est propre et Gourry reste convaincant en Anglais. Sauf que le ton et l'accent sont vraiment moins bons qu'avant.
Ça me fait mal de dire ça, mais rien que pour cet aspect, mon visionnage a été pas mal gâché.
Et étrangement je n'ai pas grand chose à dire sur Crispin Freeman qui campe toujours son Zelgadiss avec classe. Certes, celui-ci paraît un brin moins impliqué au départ mais cette sensation disparaît assez vite. Et son personnage étant également en retrait, le choix est peut-être assez légitime.
Finalement, la seule qui semble contente de retrouver son personnage c'est Veronica Taylor. Et c'est assez paradoxal vu que du quatuor c'est probablement le personnage Anglais dont la voix est la moins agréable de prime-abord. Mais elle est là, elle a toujours la pêche et joue à fond l'aspect super-héros. Du coup, je ne peux que saluer le travail accompli ici.
Au niveau du changement on notera Xellos qui voit son comédien remplacé par Michael Sinterniklaas. Eh bien c'est fort peu convaincant. Pourtant beaucoup vous diront que David Moo ne faisait pas un bon Xellos. Je suppose d'ailleurs que ce sont ces critiques qui ont poussé à ce choix. Mais je ne suis pas convaincu du résultat. Moo était peut-être trop éloigné du travail d'Akira Ishida, mais il avait au moins créé son personnage. Cet accent faussement British, ce côté roublard... son Xellos était différent et donc finalement assez intéressant tout en étant respectueux du personnage.
Sinterniklaas tente une sorte d'imitation d'Ishida nous poussant du coup à faire immédiatement le comparatif... et c'est vraiment pas en sa faveur. Le mimétisme est désagréable au possible et s'il garde le côté doux du personnage, il en oublie totalement la fourberie. Bref, Xellos est assez chiant en Anglais et peu menaçant. Un ratage mesuré vu la faible présence du personnage mais un ratage quand même.
Heureusement ces changements ne font pas que des erreurs. Stephanie Sheh reprend Sylphiel et c'est sans problème qu'on oublie la pathétique prestation de la comédienne de la première saison. ENFIN le personnage est joué correctement et n'a plus cette platitude effarante d'antan. Ce changement salutaire rattrape un personnage totalement massacré en son temps par le doublage Anglais.
Mais le vrai plus c'est J.David Brimmer qui campe un Philionnel exceptionnel. Et laissez-moi vous dire une chose : il est sans conteste supérieur à Minoru Inaba qui double Phil dans la version Japonaise. Pourquoi ? Déjà parce-que Minoru Inaba était en soi un remplacement de Masahiro Anzai et qu'il ne marque pas franchement les esprits.
Certes Phil n'a pas un grand rôle dans Revolution, mais il était là pour camper une certaine stature et autorité. La voix Américaine est complètement badass et on croit en ce prince presque Roi. Phil en impose et a même un sacré charisme. En Japonais il est fade et on trouve finalement son rôle un peu inutile.
Côté nouveau venu que dire ? Colleen O'Shaughnessey (qu'est-ce que c'est que ce nom?) fait un Pokota assez égal à la version Japonaise, du coup la transition se fait assez aisément. Maintenant il ne risque pas de nous faire apprécier plus le personnage qu'avant.
Jay Snyder en Wizer est quant à lui plutôt réussi et habite vraiment son personnage. Je pense que c'est le nouveau personnage avec la voix la mieux choisie. Et c'était très important pour le mythique inspecteur.
Pour tout le reste rien à dire : le casting est propre et reste dans les standards de ce que nous avait habitué FUNimation. Zuuma est cool, mais je jugerai vraiment la chose dans la deuxième partie.
Au final, hormis une grosse frayeur au départ, le doublage Américain est fidèle à lui-même et s'avère de bonne facture. Mais l'expérience reste quand même assez décevante par rapport à ce qu'avait proposé « Try ». D'abord parce-qu'il me paraît quand même assez fou qu'en si peu d'années il ait fallu deux épisodes au casting pour retrouver ses personnages et en arriver à ce qu'un des personnages principaux puisse totalement changer le timbre de sa voix alors que si on rappelle les mêmes comédiens c'est justement pour éviter ça... cela me paraît d'une bêtise sans nom.
Et puis... La piste audio 5.1 est assez faible si on ne possède pas une installation adéquate et le mixage abuse parfois d'effets assez ratés (des échos par exemple).
Le mono d'époque était sans-doute trop basique, mais le 5.1 me paraît excessif alors que le Japonais est en stéréo.
Bref ! Je n'ai pas encore vu Evolution-R en Anglais, mais j'espère que maintenant que je me suis quelque peu habitué aux nouveaux comédiens, l'expérience sera cette fois-ci totalement agréable
Avec Revolution, Slayers reste toujours une expérience intéressante en Anglais, mais si on n'espérait pas qu'il soit meilleur qu'avant et qu'il se dresse au niveau de la version Japonaise, on espérait au moins retrouver la même chose et l'on est donc surpris des défauts assez inattendus qui s'y trouvent.
Affaire à suivre avec la deuxième partie.
Et histoire de mettre des images en conclusion, voici les deux sérigraphies des DVD. Excusez mon scanner d'avoir une définition aussi médiocre
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