Saint Seiya Next Dimension : la suite canonique de Saint Seiya

Saint Seiya Destiny
Nous retrouvons donc Kanon au centre du sanctuaire marin, entouré des collègues généraux, offrant à Kurumada l'occasion de tous les redessiner en couleurs. S'ensuit un intelligent échange entre Kanon et Isaak du Kraken. Outre le plaisir certain de lire cet échange, il est important pour moi car il confirme bel et bien que Isaak demeurait dans la mémoire de Kurumada comme un élément à part entière de sa mythologie... et donc que ma théorie selon laquelle il a servit de modèle à Mystoria du Verseau est recevable. Je vous en avais parlé il y avait quelques années ici-même, Mystoria m'évoquait Isaak et ça ferait même sens qu'il soit une sorte d'ancêtre ou d'âme ancienne de ce dernier, projetant sur ce personnage une lumière nouvelle. C'est 100 fois plus malin que d'en faire un clone de Hyoga ou de Camus. J'aime.

On suivra ensuite Ker ramenant Saga, Death Mask et Aphrodite du Cocyte pour leur demander de prendre la tête d'Athéna, juste avant la guerre sainte et Kanon faisant vœu de rejoindre le camp d'Athéna une bonne fois pour toute.

Si ce chapitre contient moins de lourdes révélations que son prédécesseur, il reste sympathique. Pas au point de nous faire oublier 1 année entière sans Next Dimension, mais ça fera office d'encas tardif à un restaurant qui oublie souvent de nous emmener nos plats.

Fichtre. Kuru is alive.

Alors là je n'attendais plus rien depuis longtemps. Il faut dire qu'il commence à être bien vieux le bonhomme... Cela doit être difficile pour lui de maintenir le rythme. Ceci étant, il y a certains auteurs qui continuent à des âges très avancés de produire... Je donne un exemple de Roger Leloup pour la série bd de Yoko Tsuno dont le dernier tome paru, en 2019 l'a été alors qu'il avait 86 ans... Bon ok, ce n'est pas de la production hebdomadaire mais quand même... Pas évident selon moi...

La pandémie laissant le monde reprendre un peu sa respiration, Kurumada et ses assistants ont repris le chemin des 12 maisons du studio et la nouvelle salve est enfin achevée, reprenant le format traditionnelle :

- Prépublication de la totalité du tome 14
- Parution en version reliée du tome 13
- En bonus une nouvelle édition du manga originale avec nouvelles couvertures



Le tome 14 s'ouvre donc cette semaine avec la prépublication du chapitre 96 qui se doit de rallumer le cosmos. Projection amusante avec un Ikki et un Odysseus en dérive dans les méandres d'une distorsion où le temps et l'espace leur échappe, tout comme à leur lectorat.
J'avais bien émis l'hypothèse, il y a plusieurs années, que ces portes au sein de la maison de la vierge allaient servir de prétexte scénaristique et retarder l'arrivée d'Odysseus/Ulysse auprès du corps de Suikyo où au sein de sa maison afin de lui permettre d'interagir avec la seconde moitié des Gold Saints. Première surprise, ce dernier envoie Ikki à sa place, qui débarque directement devant le Pope. O joie, saurons-nous enfin, après 11 ans, qui est ce fameux Pope avec ses gants en or ?
Nope. Trop facile. Il faut d'abord et de nouveau pratiquer le teasing et chauffer le lecteur tout juste sorti du cercueil de glace. C'est ainsi que l'échange entre le Pope et Ikki se veut voilé de mystères...

... mais mystères utiles. Car l'histoire avance. Première réponse à une vieille interrogation que j'avais : Ulysse partage bien (partagera ?) son âme avec celle d'Asclépios, qui souhaite revenir à la vie pour se venger d'Athéna, et tomberait totalement sous l'influence de cette dernière, et là ça devient carrément le boxon, car par un procédé d'élimination, le Pope lui répond que c'est justement Athéna qui semble être la cause du chaos à venir qu'il lit dans les constellations, un chaos qui libèrerait justement l'âme d'Asclépios. On sent qu'il nous manque une clef de compréhension frustrante mais peut-être en lien avec les choix de Saori et le coup de pute de Chronos dans le présent. Nous n'en saurons pas plus cette semaine, mais le doute est de moins en moins permis : vouloir aller contre le cours de l'histoire en souhaitant détruire l'épée d'Hadès a complètement niqué la timeline, voir même est responsable de la non apparition d'Athéna dans son ère légitime, remplacée par Saori, l'Athéna du futur. Peut-être qu'en tuant Saori, l'Athéna légitime de cette ancienne guerre sainte pourrait revenir et le temps reprendre son cours ? Ca expliquerait les "hin hin hin" de Chronos, se débarrassant d'Athéna en l'opposant à elle-même. Ou pas. Vas-y Kuru, surprends-nous !
D'ailleurs, ce dernier nous offre ce en quoi il excelle : du mythe, des Dieux et des étoiles ! Dans ce chapitre, tout y est. C'est bien cette bonne vieille soupe unique dont seul Kuru a le secret qui nous est servie. L'officielle faite dans le vieux pot tout cassé qu'on ne remplacerait pour rien au monde.

C'est reparti ! Vivement le prochain chapitre.

ps : un jour on comprendra peut-être pourquoi le sous-titre de l'œuvre c'est "Le mythe d'Hadès". Un jour. Et là, coup de pute ultime, il revient à la vie car Saori change le passé

Le tome 13 est paru au Japon, avec le schéma tant attendu. Qualité de l'image naze mais amuse-gueule bienvenu en attendant de posséder ledit tome et de découvrir la cloth avec la qualité qu'elle mérite.

Chapitre 97 et 98
C'est une sensation étrange de savoir. Pendant des années on a imagé et théorisé le pourquoi du comment, essayé de mettre une logique et un leitmotiv sur les agissements des protagonistes en s'appuyant sur les indices parsemés par Kurumada tout au long de son récit.

Maintenant on sait. Une partie du moins. J'avais vu juste sur pas mal de points, mais le récit parvient toutefois à me surprendre quand-même. C'est fort. Et assez inédit. Avec ND, Kurumada tente une structure qui fait passer la narration au premier plan plutôt que de l'utiliser pour structurer les péripéties du nekketsu. C'est déroutant, mais j'aime cette déroute. J'y ai pris gout. J'en veux encore.

Et maintenant que l'on sait ce que l'on sait, cela permet-il d'expliquer les comportements des protagonistes ? A plusieurs reprises je me suis demandé au cours des tomes précédents : pourquoi agissent-ils ainsi ? Pourquoi ne discutent-t-ils pas ? Ne peut-on pas tout régler par un échange verbal ?
Et en effet la situation est étriquée, car si prouver que tuer Saori ramènera le temps dans son axe, il y  aura forcément rupture au sein du sanctuaire entre les partisans de cet acte et ceux qui le condamneront. Le sanctuaire est au bord de l'implosion, qui induit indubitablement la victoire d'Hadès. Les choix auxquels sont confrontés le Pope, Odysseus et Suikyo sont redoutables. On n'envie leur place pour rien au monde. On souhaite hurler la faute à Chronos, mais la mythologie Grecque nous rappelle que trop bien son statut quasi intouchable de Dieu Primordial et de quasi toute puissance.

Bien sur il reste quelques zones d'ombre, notamment le rôle du frère de Suikyo. Peut-être que sa condition de malade a, plot twist, en vérité servi la cause du trio Odysseus-Pope-Suikyo afin de tromper les agents d'Hadès. Son état a pu ainsi servir d'appât pour amener Suikyo à entrer en contact avec les armées d'Hadès et ainsi mettre le plan à exécution. C'est assez cohérent.

Je suis agréablement étonné par les révélations de ces 2 chapitres car elles consolident Kurumada comme quelqu'un qui sait véritablement où il va, n'en déplaise aux rageux. En tout cas moi il me transporte.

Le Tenkai justifié.
Plus jeune, face aux plans avortés du Tenkai et du 5e film, je trouvais quelque peu injuste la manière dont les Olympiens se retournaient contre Athéna. Ca faisait un peu excuse pour justifier le nekketsu. On l'a vu plus haut, ND fonctionne différemment. Et du coup il propose une vraie PUTAIN DE RAISON de passer les Dieux en mode vener contre Athéna. Et ça c'est fort. Parce que là la situation est extrêmement inconfortable pour nos héros. Chronos n'a pas fini de ku ku ku, pour notre plus grand bonheur.

Respect.

Chapitre 99
Voilà donc les limites de notre ami Odysseus. Rescuciter Suikyo semble hors de portée de son pouvoir. Je ne l'ai clairement pas vu venir ça. Je suis tristesse même si la présence de Suikyo demeure tellement imposante sur tout le récit qu'on n'en a pas fini avec ce personnage comptant parmi les meilleurs jamais écrit par Kurumada.

Sinon, ce chapitre, ben... il est génial. Retour aux sources, on renoue avec les personnages du début, c'est frais, c'est touchant... Kuru nous prouve une fois de plus qu'il maitrise tout ce qu'il raconte et nous offre un joli rebondissement qui relance de vieilles théories.

Putain.

Qu'est-ce que c'est bien.

Chapitre 100 et 101
Belle cohérence, belle manière de revenir aux origines de ND. On peut relire le premier tome avec un regard nouveau. Tenma parlant de la volonté de Suikyo de le voir se dresser contre des "démons" face à une cloth qu'il n'a encore jamais ouverte dès le tome 1 prend la forme d'un beau foreshadowing supplémentaire. Kurumada nous propose vraiment d'excellents personnages bien bossés. Suikyo était déjà mon personnage préféré depuis belle lurette, mais là il prend encore plus de majestée. Et le personnage de Tenma prend enfin tout son sens pour fêter les 100 chapitres.

Un tome 14 sans aucune fausse note.

Je suis fier d'avoir suivi Kurumada dans cette incroyable aventure malgré toutes les critiques germant ça et là sur la toile, malgré tous les abandons de lecture face à la fréquence chaotique et aléatoire. J'ai fidèlement tenu bon, avec le plus grand des plaisirs, et j'en suis maintes fois récompensé. Ce sentiment de complétion après tant d'années de mystère n'est vraiment atteignable qu'après toutes ces années de passion, de fidélité et d'émulation. Il est là, je le chéris et je dis merci.

Fin du tome 14
Que dire. Que dire ! Bien sur l'attente sera longue et dure pour le tome suivant, mais si le tome 15 est du même niveau, alors on attendra.

Ce tome 14 est un sans faute, du début à la fin. Il est le fameux tome que l'on attendait. Il répond à nos questions, nous surprend, et les réponses sont cohérentes.

La totalité des intrigues se rejoignent avec une cohérence que les mauvaises langues n'attendaient pas. D'ailleurs, j'avais moi-même écrit plus haut :

Citation :

un jour on comprendra peut-être pourquoi le sous-titre de l'œuvre c'est "Le mythe d'Hadès". Un jour.

Là j'ai bien compris Alone is back.

Je viens de faire un tour sur le site Saint Seiya Pedia, il y a le copain Archange qui y traine, et j'ai noté un post fort intéressant de l_ecureuil résumant tout ce que tome nous a révélé, notamment :

- On sait qui est la Athéna du passé et pourquoi elle ne peut pas apparaitre
- On sait que Saori est reponsable du retour du Serpentaire
- On connait les motivations du Pope ET toute sa réflexion. On sait pourquoi il a tenté de tuer Saori.
- On sait pourquoi Suikyo est passé chez Hadès
- On sait pourquoi Odysseus veut tuer Saori

Magnifique fournée donc par un grand Kurumada qui maitrise son histoire.

Bravo.

On attendait le tome 15 avec discipline, on apprend que notre attente sera récompensée avec la prépublication des tomes 15 et 16 à la suite!

https://kurumadapro.com/blog/

https://kurumadapro.com/column/article_105.html

La fin de la prépublication nous parlait de climax, et ça collait au habitudes en 16 tomes de Akita.

Le blog de Kurumada le confirme, Next Dimension s'arrêtera au dernier chapitre du tome 16.

La fin amorcée au tome 14 s'étalera donc sur 2 volumes.... qui donneront probablement matière à la suite et au Tenkai, trop de pistes ayant été préparées pour toutes se conclure ici.

J'ai confiance.

Je vais être honnête, j'ai vraiment abandonné ND et pourtant, j'ai dû suivre jusque vers les chapitres 70-80. Trop de temps entre chaque tome m'a empêcher de maintenir ma compréhension sur le long terme. Ceci étant, j'ai bien aimé relire tes résumés récents sur ce qu'il s'est passé même si je n'ai que de vagues résumés de ce qu'il s'y est raconté. Enfin bref. Kurumada semble avant bon an mal an vers la fin de ND, et bien tant mieux, il commence à être âgé quoi qu'on en dise. Cela doit être particulièrement difficile pour lui de continuer à produire ses chapitres.

Oui, je pense que c'est dur pour lui.

Après, ramené à la moyenne sur la parution totale, ça fera 16 tomes pour 16 années, soit exactement un tome par an. Je ne trouve pas du tout ça honteux. On voit tellement moins régulier, et pour du noir et blanc.

Je pense malgré tout qu'un manga par an, cela doit être faisable. Il aurait pu se faire aider pour la production mais bon, c'est vrai que sur seize ans, cela fait longtemps qu'il est sur cette séquelle et qu'il la mène à bien.

C'est parti pour la prépublication du tome 15, accompagné de la sortie en relié du tome 14

Il me semble, les tomes 15 et 16 seront prépubliés cette année et cela termine next dimension ? Est-ce correct ? Verra-t-on Seiya faire autre chose que de la figuration pour une fois car à part donner son nom à l'oeuvre, on ne peut pas dire qu'il a eu grand chose à faire durant next dimension, c'est la demoiselle en détresse classique...

liclic a écrit:

Il me semble, les tomes 15 et 16 seront prépubliés cette année et cela termine next dimension ? Est-ce correct ? Verra-t-on Seiya faire autre chose que de la figuration pour une fois car à part donner son nom à l'oeuvre, on ne peut pas dire qu'il a eu grand chose à faire durant next dimension, c'est la demoiselle en détresse classique...

En effet, Akita refait une Akita en concluant une série en 16 tomes. Mais nul doute que Saint Seiya va se poursuivre derrière, probablement avec le tenkai déclenché dans ND.

En revanche, pour Seiya je ne suis pas d'accord. C'est justement parce qu'il est l'objectif, la quête, que le nom Saint Seiya prend tout son sens, contrairement à la quasi totalité des spin off qui s'appellent Saint Seiya alors que ce dernier n'y a aucun rôle. Next Dimension est probablement le seul titre, post Saint Seiya classique, à en mériter le nom. D'autant qu'il a sauvé tellement de fois autrui que voir comment autrui agit en retour, quand bien même celà puisse détruire la terre, est passionnant.

Gruic a écrit:

liclic a écrit:

Il me semble, les tomes 15 et 16 seront prépubliés cette année et cela termine next dimension ? Est-ce correct ? Verra-t-on Seiya faire autre chose que de la figuration pour une fois car à part donner son nom à l'oeuvre, on ne peut pas dire qu'il a eu grand chose à faire durant next dimension, c'est la demoiselle en détresse classique...

En effet, Akita refait une Akita en concluant une série en 16 tomes. Mais nul doute que Saint Seiya va se poursuivre derrière, probablement avec le tenkai déclenché dans ND.

En revanche, pour Seiya je ne suis pas d'accord. C'est justement parce qu'il est l'objectif, la quête, que le nom Saint Seiya prend tout son sens, contrairement à la quasi totalité des spin off qui s'appellent Saint Seiya alors que ce dernier n'y a aucun rôle. Next Dimension est probablement le seul titre, post Saint Seiya classique, à en mériter le nom. D'autant qu'il a sauvé tellement de fois autrui que voir comment autrui agit en retour, quand bien même celà puisse détruire la terre, est passionnant.

C'est vrai que tous les spinoffs ne voient aucun rôle donné à Seiya. Ici, c'est lui la cible en effet, enfin en partie quand même.

L'avant dernier tome de Next Dimension s'ouvre sur Tenma obtenant enfin le rôle principal de sa propre histoire. Pour l'occasion, Kurumada nous offre un combat à l'ancienne entre Pégase et un adversaire coriace, le tout espacé sur plusieurs chapitres. Habituelle approche dans le manga d'origine, ce fut quelque chose d'extrêmement rare dans Next Dimension, c'est même bien le tout premier à présenter autant de similitudes avec son nekketsu de grand frère.
Cette fois, c'est un intervenant aussi inattendu que bienvenu qui remotivera un Tenma au sol.... Deathtoll! Le singulier Saint du Cancer affirme une fois de plus son essentialité, pour mon plus grand plaisir.
Il en résultera un ennemi se faisant bolosser sur plusieurs pages par un Pégase en grande forme. Je me suis même dit "wow, c'est pas banal de voir un héros maraver autant un ennemi dans Saint Seiya. En général c'est plutôt l'inverse". Ca faisait du bien en vrai.

Bravo, Tenma-kun!

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Saint Seiya Next Dimension 106, 107, 108

Putain, ce climax.

Lire loyalement une œuvre pendant plus de 15 ans, forcément quand vient le moment de la confrontation finale et des révélations finales, c'est particulier.

Les attentes se cristallisent, surtout que Suikyo et Odysseus auront été des antagonistes singuliers. Jamais auparavant Kurumada ne nous avait offert autant de background sur les adversaires. On les suit autant que les Saints qui sont en face, chacun suivant un chemin justifié par ses valeurs. On espère une conclusion à la hauteur des personnages.

Pour le moment c'est le cas !