Comme je l'ai dit c'est l'été. Et l'été je lis des mangas (Youpi). Or il s'avère que - par des circonstances extraordinaires- les 25 tomes de Lost Canvas se sont mis en travers de ma route.
N'écoutant que mon courage, je me suis alors plongé dans un combat de mille jours et mille nuits afin d'arriver à bout des 25 guerriers à la solde de Teshirogi et triompher de ce spin-off pour la gloire d'Athéna ! Tel un Saint de Bronze, c'est au prix de nombreux sacrifices et après m'être élevé au 18e sens que ce miracle fut possible. Ainsi, dans un ultime effort je... hum bon, bref ! J'ai lu Saint Seiya Lost Canvas.
Et autant l'annoncer directement : voici un manga que je ne risque pas de garder en mémoire très longtemps. Je ne pousserai pas des cris d'horreur et je ne parlerai pas de trahison scandaleuse par rapport à l'œuvre originale, je dirai juste que je me suis ennuyé comme rarement durant la lecture de ce shonen stérile et formaté.
Bien sûr je ne peux pas couper à l'obligatoire comparatif au manga d'antan. Car même si je voulais faire l'effort de lire cette série comme une œuvre indépendante, c'est la mangaka elle-même qui n'a pas arrêté de me rappeler que je ne faisais que relire une resucée du titre de ma jeunesse.
L'attaque des clonesAlors soit ! Teshirogi dessine mieux que Kurumada. C'est plus fin, c'est plus aguicheur et les combats sont moins raides que ceux d'antan. Encore que je ne suis pas un fan de son graphisme mais j'y reviendrai. Non, le véritable problème c'est le faciès des Saints qui sont tous les mêmes qu'à l'époque. Aucun Gold ou Bronze d'original. Bon si ! Une poignée ici et là mais le casting principal fait preuve d'un mimétisme perturbant que ce soit physique ou psychologique. Et j'ai beau avoir tenté de passer outre, c'était impossible. C'est bien mignon de changer leurs noms, mais si Teshirogi voulait que ses héros vivent par eux-mêmes elle n'avait qu'à se remuer les miches et créer ses propres personnages. Passe encore que Tenma soit le copier-coller de Seiya vu qu'il est censé y avoir un lien (et encore, c'est p'tet celui qui ressemble le moins à son modèle), mais que tous les Gold Saints de la génération à peine précédente soient les portraits craché de leurs futurs remplaçants... Je suis navré mais ce n'est pas acceptable.
On peut me dire ce qu'on veut ! Mais à l'origine, l'un des plaisir de Saint Seiya c'était de découvrir de nouveaux chevaliers et le design de fou de leurs Cloths. Retirer ça c'est retirer une grande part de l'intérêt d'un manga qui, je l'ai toujours concédé, possède un déroulement manichéen. Du coup, Lost Canvas bien que graphiquement différent, ne possède aucune identité visuelle. Il n'y a rien de réellement neuf à se mettre sous la dent. Pour un manga (art graphique) c'est quand même très embêtant.
A la rigueur un remake aurait eu plus de sens ! Ça peut paraitre saugrenue, mais quitte à rafraichir Saint Seiya pour le jeune public sans faire l'effort d'inventer un casting original, autant carrément raconter la même chose sauce contemporaine. Mercantile ? Oui ! Mais ça aurait eu plus de sens que ce spin-off sans âme.
Car le mimétisme n'est pas que visuel, il est aussi psychologique. Teshirogi aurait inventé des personnages originaux plus profond que Saint Seiya ? Laissez moi pouffer.
"Luke je suis ton père... Encore"En plus d'être visuellement les mêmes, toutes les ressorts scénaristiques sont identiques eux aussi. Shaka est l'être le plus proche de Dieu; Saga est un homme droit mais avec une noirceur au fond de son cœur... Et il devait être grand pope... Et il a un jumeau (qui vit sur l'ile de Kanon. Subtilité dans ta gueule !); Shura ne croit qu'en la force et possède Excalibur; Deathmask est impulsif; Aoilos est prêt à tout pour Athéna... Et oui, je les appelles par leurs anciens noms car je n'aime pas l'hypocrisie. Je radote mais changer un patronyme ne fait pas un nouveau personnage.
Bref ! Si vous, vous étiez capable de pardonner la paresse graphique, de toute façon le scénario ne laisse pas vraiment place à l'improvisation. Hormis le fait que certains traitres ne le sont plus (ce qui ne change concrètement pas grand chose dans leur comportement), les rebondissements sont les mêmes avec les mêmes Saints. D'ailleurs au moment ou l'on croit que le Lion et le Sagittaire n'ont pas de lien de parenté BABOUM ! Teshirogi se démerde pour nous refaire le coup des frangins. Un joli tour de force je dois l'avouer.
Alors bon, certains passifs ne sont pas racontés de la même façon et il y a des différences ici et là, mais malgré-tout la base reste la même. J'ajoute d'ailleurs qu'il est presque vital pour certains personnages de connaitre leurs ancêtres... qui sont en fait leurs descendance... même si y'a pas de parenté... Bon vous avez pigé !
Cela s'avère vital pour certains car il est évident que la mangaka s'appuie dessus pour plusieurs personnages secondaire et si vous ne faites pas la connexion ils paraitront bien creux, particulièrement les Bronze comme Yato dont on nous vante une rivalité/jalousie/amitié envers Tenma alors que concrètement c'est à peine si les gars ont dû se croiser durant leur apprentissage. Pas d'enfance commune; pas le même maitre et surtout : ils ne briguaient pas la même Cloth. Quant à ses sentiments envers Sasha/Athéna on ne voit même pas d'où ils peuvent sortir puisque même Tenma ne pouvait pas l'approcher lorsqu'il était en Grèce. Alors un aspirant Bronze... c'est à peine s'il a dû la croiser. Donc quand vous voyez Yato, vous devez penser à Jabu pour rendre crédible l'idée que ces deux là ont toujours été en compétition, autrement tout ça parait cousu de fil blanc.
Tout ça ce n'est que du mimétisme paresseux. Pour le reste, Teshirogi ne s'intéresse pas tant que ça à la mythologie de Saint Seiya.
Lost Canvas ! Le shojo de Saint SeiyaElle le dira plus d'une fois dans ses préfaces et postfaces, mais Teshirogi est une fan de Saint Seiya ! Et avant tout une fan féminine. Ça malheureusement ça se voit. Je ne cherche pas à passer pour le misogyne de base (même si c'est le risque) sauf que la féminité de l'auteur n'a pas cessé de me frapper lors de ma lecture. La demoiselle vient du monde du Shojo (dont j'ai lu certains de ces titres, bien meilleurs que Lost Canvas !) et débarque pour faire un Shonen. Or pas n'importe-lequel ! Saint Seiya ! Le shonen le plus ringard, dégoulinant de virilité et de dépassement de soi avec des méchants toujours plus puissant et des armures en vente près de chez vous... Mais qui se base sur la mythologie de l'Antiquité et qui le fait sérieusement. Sauf que Teshirogi a surtout retenu les beaux mecs qui se battent en armure pour venir au secours de la belle princesse à la fin. Et c'est exactement ce qu'elle va faire du début à la fin. Arakawa; Oshino et Takahashi doivent être ravies.
Même si ça a une tronche de Shonen dans le découpage, le trait reste terriblement shojo, avec un défaut majeur : dans ce monde les moches n'existent pas. Sérieusement ! J'ai cherché du mieux que j'ai pu, mais je n'ai rien trouvé de probant. Quelques spectres, mais ça c'était difficile d'en faire des beautés à l'origine. Pour le reste, tous sont des gravures de mode, au corps longiligne, avec la mèche qui tombe devant le visage et le regard ténébreux... C'est Saint Seiya dans le monde de la haute-couture masculine. Je n'ai rien contre les héros beaux, mais bigre ! Un peu de variété ! Même Aldébaran avec ses cicatrices et ses longs cheveux soyeux nous apparait comme doux et sensible. Je peux comprendre que Saint Seiya versait trop dans la testostérone pour le gout de certains, mais là c'est radicalement l'opposé. Seul Radamanthe nous sauve un peu de ce monde androgyne en proposant un adversaire un peu plus charismatique que le sempiternelle beau mais sadique dont Teshirogi use et abuse.
Pour le reste, ne comptez pas sur la miss pour s'intéresser sérieusement au background de la série. Et voila que les nanas ne portent pas des masques (parce-que c'est rebelle !); qu'on sort une épée magique du slip qui permet d'aller en Enfer; qu'on claque une Athéna Exclamation devant la Déesse comme si c'était la routine... Par contre on va repiquer les mêmes scènes classes de l'époque pour en faire sienne (le sacrifice des 12 Gold Saints).
Vous pouvez vous masturber autant que vous voulez devant tant d'originalité et de génie qui "surpasse le manga d'origine". Pour moi c'est du pillage bête et méchant. Trop peu de nouveaux personnages; trop peux de nouvelles armures et un background en carton. Retirez les artifices visuels, cette série n'a aucun rapport réel avec Saint Seiya et ignore tout ce qui en faisait le charme et se contente de piquer un univers qui n'est pas sien pour en faire autre chose. Donc en tant que vieux fan, je ne retrouve rien de ce que j'aimais. Teshirogi se proclamait fan ? Une bien drôle de fan.
C'est l'histoire d'un gentil qui devient méchant...Mais le fait est que même certains fans hardcore de Lost Canvas sont prêt à admettre qu'en terme d'univers, la mangaka s'est contentée de copier son voisin pour faire totalement autre chose. Et c'est justement ça qu'ils aiment ! Car l'histoire est tellement meilleure et les personnages tellement plus fouillés et profond ! C'est que c'est du Shakespeare ma bonne dame ! Les armures ? Les Dieux Grecs ? Meh !
Sauf que voila. Shakespeare s'inspirait aussi des tragédies Grecques en son temps... dont s'inspire à la base Saint Seiya. Et Shakespeare était un génie. Teshirogi... moins.
Le problème est que lorsque je lis Lost Canvas pour ce qu'il est -soit un shonen vaguement inspiré d'un autre- je ne vois aucunement de génie ou d'originalité dedans. J'aurai pu faire abstraction qu'elle crache sur l'univers de Kurumada si derrière elle m'avait pondu quelque chose qui me fasse dire "Wouaw". Quelque chose qui fasse pardonner les trahisons parce-que "Goddamnit !!! J'ai jamais lu ça !". Sauf que Lost Canvas... J'ai déjà lu cette histoire un millier de fois.
J'ai eu dès le départ beaucoup de mal avec la structure de son histoire. On commence immédiatement avec la tragique révélation qu'Alone est Hadès (sauf qu'à ce moment on s'en fiche) pour finalement revenir dans le temps et ENFIN retourner au point de départ. Détour inutile, absence de subtilité. Les débuts sont lents et laborieux. Mais la suite n'est pas meilleure car du fait de son inexpérience, Teshirogi ne sait pas construire un shonen nekketsu : soit la montée en puissance d'un héros jusqu'à son affrontement final contre le grand méchant. Et ne me sortez pas qu'elle explose les codes parce qu'elle maitrise son récit car c'est tout l'inverse. De ce fait, les adversaires sont affrontés dans le désordre (Hypnos et Tanathos mordent la poussière très tôt; les juges sont moins puissants que certains spectres...) et plus grave encore, nous ne sommes jamais vraiment témoins de la montée en puissance de Tenma. C'est bien simple, le héros sauveur du monde est souvent relégué au rang de figurant pour laisser places aux Golds Saints et ne se bat quasiment jamais. Celui qui est censé être le fil conducteur est absent; n'affronte presque personne car "le temps n'est pas venu pour lui ! Il doit se battre contre Hadès" et c'est un peu par coup de bol qu'il va récupérer son armure Divine et s'élever au 7ème et 8ème sens. Le reste du temps il est mauvais et ne survit que parce-que quelqu'un vient à sa rescousse.
Alors on se focalise sur les Gold Saints, mais ce n'est pas bien meilleur. A vouloir verser dans le sacrifice symbolique, c'est quasiment tous les chevaliers d'or qui vont passer l'arme à gauche. Même Dokho (qui a pourtant gagné l'épreuve d'immunité) aura le droit à ce faux suspens comme quoi il se pourrait qu'il soit mort. Alors qu'on sait que c'est impossible.
Et je comprends qu'il nous a été dit que seuls Shion et Dokho avaient survécu à la précédente guerre Sainte. Mais personne n'a dit que les autres devaient mourir un par un tous les deux volumes obligatoirement. Sachant qu'il n'y a pas de surprise lors des combats (même personnages; très peu de nouvelles attaques, rebondissements identiques) on aurait aimé pouvoir ne pas anticiper aussi simplement que lorsqu'un Gold Saint apparaissait il allait mourir dans le tome suivant.
Mais le pire reste alors à venir. Déjà que l'absence d'enjeux et de surprise lors des affrontements me faisaient passablement somnoler, Teshirogi va donner le coup de grâce en rendant son récit non-linéaire soudainement ultra linéaire.
Jusqu'alors on ne savait pas trop ce qui allait se passer. On se bat d'abord au Sanctuaire, puis on va en Enfer; puis au palais d'Hadès; puis on retourne à Bluegrad; puis on va chercher une arche... Un peu confus mais au moins je ne pouvais pas anticiper la suite des aventures. Puis, allez savoir pourquoi notre pauvre aspirante mangaka a décidé de reprendre une structure à la Saint Seiya avec des temples et des gardiens à battre jusqu'au combat final contre Hadès dans un temps limité. Pourquoi maintenant ? Parce-que ! Et le pire c'est qu'elle aura réussie à oublier un temple en chemin.
Héros absent; personnages secondaires à l'espérance de vie très faible... Difficile de s'attacher à de tels personnages. Pourtant beaucoup les aiment ! Car leur psychologie est tellement fouillée et leur destin tragique !
"My Little Saint Seiya: Friendship is Magic"Sauf que moi je n'ai rien vu de tout ça non plus. Impossible d'avoir de l'empathie pour la bande car tout était trop... parfait.
Si je compare la relation Tenma/Sasha avec Seiya/Saori je continue de préférer cette dernière. Il n'y a tout bonnement aucun développement entre le Pégase et l'Athéna de Lost Canvas.
Tout le monde reproche la fadeur de Seiya, mais si l'on regarde de près il est beaucoup plus intéressant que Tenma (je n'ai pas dit attachant). Seiya vient de l'orphelinat Kido ou il a été maltraité dans sa jeunesse par Saori. Puis on l'a envoyé de force récupérer une armure de bronze, le séparant de sa grande sœur. Lors de son retour, non seulement sa sœur a disparue mais on le force à se battre dans un tournoi absurde s'il veut que les instigateurs de son malheur lui viennent en aide. Puis on lui annoncera plus tard que son propre père n'est autre que Mitsumasa Kido et qu'il doit défendre Saori au péril de sa vie... Ce que logiquement il refuse. Ce n'est que peu à peu que Seiya va s'attacher à Saori et finir par se battre pour la protéger. Tout comme c'est petit à petit que Saori va passer de petite fille capricieuse à Déesse protectrice de l'Humanité.
Pendant ce temps Tenma a lui aussi vécu dans un orphelinat très pauvre. Mais tout était merveilleux. Il était entouré de gens très gentils et sa vie était pleine de rires. Sasha était déjà une fillette adorable pleine d'amour pour les autres et c'est logiquement que tout le monde aura envie de la protéger. D'ailleurs pas besoin qu'elle devienne Athéna pour ça vu que Tenma en fait la promesse dès le départ. Il n'y a pas d'évolution dans leur rapports. Ils étaient culs et chemise depuis la petite enfance. C'est donc avec joie qu'il ira s'entrainer au sanctuaire et mourir pour elle. Aucun développement dans le temps, Tenma et Sasha seront dans ce statu quo durant 25 volumes.
Alors on va chercher du côté d'Alone... et c'est pas fameux non plus. L'amitié entre lui et Tenma est fade et tout ce qui les relient vraiment c'est cette promesse qu'on ne va pas cesser de nous rappeler tous les 6 chapitres. Le problème c'est qu'Alone est Hadès. Alors comment blâmer quelqu'un pour ses mauvais actes alors qu'il est sous le contrôle du seigneur des Enfers ? Soit ! On peut me sortir cet espèce de rebondissement sorti du chapeau comme quoi Alone aurait réussi à influencer Hadès et donc il s'agirait en réalité de sa volonté... Mais non. A partir du moment où un tiers agit sur quelqu'un, on ne peut pas être catégorique à ce point. N'est-ce pas ce que nous avait appris Slayers avec Rézo ?
Résultat je n'achète pas tout ça. Tout le monde est trop parfait; les gentils sont très gentils et les méchants très méchants et les héros vivent des tragédies super tragiques (le truc bien sombre pour que tu comprennes bien que quand même... les pauvres !). La psychologie des protagonistes ne sont que des archétypes de Shonen ultra codifiés. Rien de détestable en soi ! Et l'on peut en apprécier certains, mais lorsqu'on me parle de personnages originaux avec des destins digne d'Oedipe je reste pantois. Avons-nous vraiment lu le même manga ?
"11/20. Manque d'audace dans le traitement du sujet"Saint Seiya Lost Canvas n'est pas un shonen détestable, en aucun point. Le dessin est soigné, la mise en page claire, le récit grosso-modo agréable et je comprends largement en quoi certains prennent du plaisir à la lecture de ce manga. Sauf qu'il ne possède rien d'original. Tout ce qu'a fait Teshigori, je l'ai lu ailleurs en mieux. Et au bout du compte elle n'aura même pas réussi à s'approprier Saint Seiya. Ce n'est qu'un titre académique qui suit les codes du genre un peu trop à la lettre sans chercher à véritablement se démarquer et à offrir l'élément original qui pourrait en faire un bon manga.
J'en suis même à penser que Saint Seiya G était meilleur. Certes je déteste la vision d'Okada, mais au moins il a SA vision qui me provoque une réaction forte : je n'aime pas. A part un ennui poli, Lost Canvas ne m'a pas vraiment fait réagir. En vérité, si le manga n'avait pas eu une réputation aussi agaçante pour le vieux fan que je suis ("meilleur que l'original puissance infini"), je n'aurai probablement pas porté plus d'attention que ça au titre.
Au bout du compte Lost Canvas n'est qu'un shonen parmi tant d'autre. Pas mauvais mais pas brillant non plus. Si vous êtes fans eh bien... amour et prospérité sur vous ! Au final ce n'est que mon avis et il n'a que l'intérêt que vous lui porterez. Et si vous n'aimiez pas Saint Seiya sauce Kurumada, ce titre peut sans doute satisfaire votre soif de récit emplie de bravoure et de lyrisme. Peut-être même que le vieux fan en manque de Cloths y trouvera aussi son compte à certains moments. Mais mon unique conseil sera celui-ci : lisez d'autres shonens. Lisez en des tas. Puis plus tard, relisez Lost Canvas. A ce moment je vous demanderai : est-ce toujours aussi bon que vous le disiez ? Je suis curieux